La France offensée
Je commence en décrivant le portait-type du beauf facho lambda que l'on peut trouver en France. Ensuite, j'évoque le passage de Le Pen pour le second tour de l'élection présidentielle de 2002, en essayant d'en décrypter le contexte. Et en règle général, je pointe du doigt le fait que ce pays est rongé par un certain conservatisme. Extrait de Esprit critique La France offensée
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BilletsNe vous laissez pas avoir par les ''nouvelles'' extrêmes droites - PARTIE 1 PolitiqueManipulationIntolérance01/11/2013Ce billet pourrait s'adresser tout particulièrement à la jeunesse dite "issue des quartiers" (et accessoirement de l'immigration). Ce n'est pas un jugement brut sans prendre en compte le fait que tous ne tombent pas dans ce piège qui leur est tendu. Mais le constat est là : une partie non négligeable d'entre eux a fini par calquer sa façon de penser sur un discours qui n'est hélas pas aussi nouveau et "rebelle" qu'il en a l'air. Afin de mieux vous expliquer ce dont il s'agit, laissez-moi vous suggérer un léger retour en arrière de quelques décennies (Les plus jeunes d'entre vous n'étaient évidemment pas nés). Nous sommes revenus au début des années 90. A cette époque, les camps étaient relativement bien délimités sur le plan politique, s'agissant de l'extrême droite. Sur la scène médiatique, elle était déjà bien sûr représentée par le Front National. Son dirigeant d'alors, Jean-Marie Le Pen "brillait" (si j'ose dire) par ses saillies verbales on ne peut plus douteuses, voire franchement haineuses ; un scoop pour personne. Son discours dégageait bien souvent la caricature du facho de bistro qui amuse la galerie, mais le personnage, habille orateur malgré tout, avait déjà ses quelques "fans" inconditionnels. L'éternelle formule : "immigration = tous les problèmes de notre pays" était donc martelée à longueur de discours, accompagnée d'une certaine obsession du "chacun chez soit, pas de mélange". Aucune ambiguité n'était possible. Et pour les convictions économiques, sujet (à tort) très secondaire lorsque l'on aborde la critique du FN, Le Pen (père) s'alignait sur celles de Ronald Reagan, ex-président néo-conservateur des Etats-Unis, qui n'était pas réputé pour son goût du "social". D'ailleurs, ce qui est bien à souligner, c'est qu'à ce moment, le FN n'avait pas une posture de contestation du système en place. Et il n'est pas superflu de préciser que l'extrême droite n'était (déjà) pas une fervente militante de la défense de la liberté d'expression, ni du droit des travailleurs face aux abus, encore moins une voix des banlieues défavorisées. Pourquoi ces soudaines précisions ? J'y reviendrai plus tard… Et puis, les années ont passé. Petit à petit, la classe moyenne a fini par baigner dans ce quotidien où "demain" devient de moins en moins sûr. Comme si, sournoisement, une machine s'était mise en marche pour mettre à mal le bon équilibre du peuple, avec tout ce que cela comporte de "vital" : accès à la santé, au travail, à une vie stable et décente… Comme si une pression injustifiée devait obligatoirement se manifester pour avoir ce qui nous est dû, afin de vivre "bien" (au minimum). Ce n'est en fait que l'aboutissement de l'idéologie du néo-libéralisme, devenue terriblement dominante au sein de la classe politique, qu'elle se définisse de gauche ou de droite. Cette idéologie, dans la continuité des années Reagan/Thatcher a littéralement tout contaminé (le mot n'est pas trop fort, au vu du malaise social) sur son passage. Le principe : il faut laisser faire le marché ; tout doit en dépendre, même ce qui est justement vital. Alors, en France, la gauche dite socialiste n'a pas non plus échappé à cette influence. Dans son ensemble, elle s'est fourvoyée dans ce même dogme, ouvertement inégalitaire (depuis quand somme-nous tous égaux devant le marché ?), ce qui devrait en toute logique lui retirer le qualificatif de "gauche". De quoi alimenter le sentiment d'abandon, voire de trahison, chez une bonne partie de ce qui a été ou aurait pu être son électorat : les classes populaires, et par extension, la jeunesse des quartiers. Et là, il y a un fossé qui n'a cessé de se creuser depuis les années fin 90-2000. Entre les personnes les plus exposées aux inégalités, et les politiques dont les convictions, certes très jolies sur le papier, sont censées porter secours aux premiers. Il aurait été évidement beaucoup plus facile de "taper" sur la droite "classique", surtout lorsque ses représentants les plus zêlés méprisent et insultent ouvertement les minorités, mais il me fallait rappeler le renoncement de cette pseudo-gauche (sur le plan économique) pour introduire ce qui va suivre. Le choc. Premier tour de l'élection présidentielle de 2002 : Jean-Marie Le Pen dans le duo de tête. Qu'a-t-il fait pour se retrouver à cette place ? Ma réponse est celle-ci : pas grand chose. A force d'expérience, il s'est très certainement rendu compte qu'il n'y avait qu'à profiter du contexte de désarroi relativement généralisé pour que son parti finisse par endosser le rôle (apparent) d'alternative de protestation, puisque ailleurs, tout semble être fondé dans le même moule néo-libéral. Au passage, il faut "saluer" comme toujours le remarquable travail de bourrage de crâne des grands médias, sur la thématique de l'insécurité, au détriment de l'urgence sociale sans cesse grandissante, qui n'est pas aussi "sensationnelle" hélas. Les grands médias, justement. Eux aussi, pour beaucoup, ont perdu toute crédibilité. Leur rôle ne se limitant surtout qu'à lire le prompteur lui aussi d'inspiration néo-libérale (la fameuse "pensée unique"), déjà prêt à l'avance. Récapitulons. Le système injuste qui nous enc… Les grands médias qui manipulent. La prétendue gauche qui capitule. La voie est (hélas) grande ouverte… Suite de ce billet EXPLICITE |